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El Oriente


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Froide beauté

Publié par flag- Diane Philips — il y a 9 ans

A l’exact opposé, le sud-est d’Antioquia a pour nom l’Oriente, et dès les abords de la ville, on plonge dans le passé. En remontant Las Palmas, on traverse tout d’abord Santa Elena et ses immenses forêts virginales, et à Santa Helena j’ai vu quelque chose que je n’oublierai jamais. Une maison coloniale centenaire, encerclée de balcons fleuris, une maison si oubliée du temps que je ne pouvais l’arpenter sans relever mes imaginaires jupons à panier. Juste après Santa Elena, les villages El Retiro et Rionegro, où j’ai passé noël dans un jardin verdoyant, impossiblement luxuriant.

Mais, en prenant un bus au Terminal Norte, à la station Caribe, on peut pour quelques pesos aller beaucoup plus loin. Un peu plus au nord, Guatapé et ses balcons coloniaux de mille et une couleurs, et, à côté, la Piedra del Peñol, colossal monolithe. Si on grimpe les 649 marches qui mènent à sa cime, on verra, devant, derrière soi, un immense et gracieux paysage apocalyptique s’étendre de toutes parts, un village entier enseveli sous les eaux. Et lorsque j’y suis montée, en novembre dernier, j’y ai vu, aussi, une demande en mariage. Là-haut, tout là-haut au sommet…

Au sud de Guatapé, il y a un village au nom gracieux, connu pour ses céramiques artisanales, et pour les champs de fleurs qui l’encerclent de toutes parts. Il s’appelle le Carmen de Viboral, et comme Marinilla, son voisin du nord, il se distingue par la beauté étrange des habitants, mêlée de sang allemand. Quand leurs yeux clairs rencontrent les miens, ils ne se doutent de rien. Comme si un peintre fou avait, sur une gravure à l’encre, peint la blondeur nordique, la clarté des couleurs.

Et, plus haut, bien plus haut que le Carmen, là où les nuages asphyxient les montagnes, je connais un peintre, justement. Julio Monsalve, entouré de ses toiles, seul avec ses chiens, dans une baraque minuscule perdue dans des vallons sans fin. A l’intérieur, une orgie de couleurs, de clair-obscur et d’abstrait. Le pinceau de Julio erre, vague. Fouille les vagues polychromes. Une force brute pulse sourdement. Dehors, les montagnes sauvages chantent, doucement.

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