Dans le Parque de Berrio, au cœur de la ville, on peut observer, au milieu de la forêt de colossales statues de métal, La Gorda (« La Grosse ») de Botero, massif corps féminin sans tête. A côté, le Museo de Antioquia (Calle 52 # 52-43), qui, à part la plus grande collection d’œuvres de Botero au monde, offre également des expositions très variées, de l’art précolombien à l’histoire de l’influence africaine en Antioquia. De l’autre côté du parc Berrio, encerclé de palmiers, l’Hotel Nutibara (Calle 52 A # 56-46), construit dans les années 40, et dont l’étrange nom susurre l’esthétique désuète, glamour et désertée. A deux pas aussi, la jolie Basílica de La Candelaria.
Et, surtout, là siège le Palacio de la Cultura Rafael Uribe Uribe, palais sublime, étrange et baroque, dont les hauts murs, en damier de briques noires et blanches, cachent, disent les gens, un fantôme moqueur, projetant des ombres inexpliquées sur les murs élégants. Tout près, il y a aussi le Centro Coltejer (Carrera 52 # 47-72), l’ « Empire State Building » de Medellín, symbole de sa réussite économique, l’édifice, avec ses 175 mètres, le plus haut de toute la ville. Sa forme d’aiguille est le symbole de l’industrie textile, grand succès paisa. La Tour fut construite, en 1968, sur l’ancien Teatro Junín, du nom de l’avenue piétonne (Carrera 49) qui s’étire parallèlement a l’Avenida Oriental. Le long de Junín abondent cafés, bars y vendeurs de rue, au milieu de l’agitation et de la multitude qui secoue, a toute heure, la Candelaria toute entière.