Mon séjour Erasmus à Zagreb, première partie

En écrivant cet article, je suis dans le bus qui m'emmène à Belgrade pour ensuite en prendre un autre afin d'arriver chez moi, Thessaloniki, Grèce.

Tant que mes souvenirs sont encore frais, j'ai décidé d'écrire cet article et de partager ce que j'ai vécu durant ces 5 derniers mois en tant qu'Erasmus à Zagreb.

Avant Erasmus

Quand je remplissais mon dossier de candidature pour le programme Erasmus, mon seul critère à propos des destinations était le coût de la vie. Tant que je pouvais survivre avec la bourse qu'on me donnait, tout m'allait. Tout ce qui compte, ce sont les gens que tu rencontres et les nouvelles expériences que tu vis. L'endroit vient en second.

Mon premier choix était la capitale de l'Espagne, Madrid. Et le deuxième était Zagreb. Le coordinateur de ma fac m'a informé que je ne pourrais pas être acceptée à Madrid parce que l'accord entre ces deux universités valait seulement pour l'année entière, alors que je ne pouvais partir qu'un seul semestre. Donc, j'ai finalement été acceptée dans mon second choix, l'Université de Zagreb. Pour dire la vérité, je ne connaissais absolument rien sur la ville de Zagreb et plus généralement à propos de la Croatie. Je savais juste que c'était un pays qui faisait partie de l'ex-Yougoslavie. Avoir cette opportunité de vivre là-bas pour 5 mois va m'aider à en apprendre beaucoup sur l'histoire et la culture des Balkans.

Trouver une partenaire pour y aller. Et la paperasse

J'étudie les Sciences Politiques et il y avait une autre fille de ma fac qui était acceptée à Zagreb. On ne se connaissait pas, mais on a parlé un peu sur Facebook et on a décidé de prendre un café ensemble pour se rencontrer. Elle était vraiment cool et sympa et on a décidé de voir les cours qu'on voulait choisir ensemble. On pouvait s'aider mutuellement et rendre la procédure plus facile. Ayant déjà fait un Erasmus il y a trois ans, je savais déjà quelques trucs, donc j'ai essayé de l'aider autant que j'ai pu.

Après une longue période à parler avec nos profs, à envoyer des mails à nos universités d'origine et d'accueil et à récolter toutes les signatures nécessaires, les vacances d'été finissaient enfin par arriver. Avant de se dire au revoir pour l'été, on s'est revu une fois et on s'est dit qu'on pourrait chercher un appartement ensemble après les vacances et faire une colocation. On avait aussi notre période d'examens en septembre au même moment, donc on pouvait aussi aller à Zagreb ensemble.

Ensuite, on avait une bonne grosse pause de deux mois, sans paperasse, sans recherche d'appartements et sans cours. Je devais à la base travailler pendant l'été pour me faire de l'argent en vue de l'Erasmus mais à la fin le plan est tombé à l'eau. Mais bon au moins, j'avais deux mois de vacances et de relaxation.

Le logement

Au début du mois de septembre, on s'est encore une fois revu pour commencer à chercher un appartement sur internet. On voulait arriver avec 5 ou 10 options pour les visiter et choisir le meilleur. Evidemment, on ne voulait pas payer de caution sur internet, et un conseil pour vous tous, ne faîtes jamais confiance à quelqu'un sur internet parce qu'il y a beaucoup d'arnaques.

Après avoir parlé par mail ou Facebook avec quelques propriétaires, on a collecté pas mal d'infos utiles. On devait juste réserver notre ticket pour Zagreb et décider par quel moyen de transport on irait.

Le moyen le plus simple et le moins cher pour aller à Zagreb

Prendre un vol direct était impossible et généralement l'option de l'avion était très chère. Le moins cher était de prendre le train depuis Thessaloniki jusqu'à Belgrade et ensuite prendre un bus jusqu'à Zagreb. Mais avec la situation des migrants actuellement, c'était impossible de trouver des billets de train parce qu'il n'y avait qu'un train par jour entre Thessaloniki et Belgrade. En ce moment, tout était blindé.

Donc, l'unique option abordable était de prendre le bus plutôt que le train pour aller jusqu'à Belgrade et ensuite prendre l'autre bus jusqu'à Zagreb. Le prix était de 50€ au total, mais on pouvait s'asseoir et le voyage durerait 5 ou 6h de mois.

Le voyage vers Zagreb

Dans l'après-midi du 22 septembre, le moment était arrivé. On a mis nos gros bagages dans le bus et notre journée ne faisait que commencer. On avait 11h de route jusqu'à Belgrade donc la soirée allait être longue. On a parlé un peu et on s'est endormi. A 2h30 du matin, le bus est arrivé dans la gare routière de Belgrade. L'autre bus était à 7h30 donc on avait quelques heures d'attente. Mais vu l'heure tardive et la lourdeur de nos bagages, on ne pouvait pas marcher dans la ville, donc on a décidé d'attendre à la gare.

Bien qu'on était très fatigué, le temps est passé vite. On a rencontré plein de gens étranges mais marrants ce soir-là, et chacun d'entre eux avait une histoire unique. L'un d'eux était un Serbe qui nous a aidé à acheter les billets pour Zagreb et qui est resté avec nous le temps d'un café avant notre départ.

A 7h30 donc, le bus est parti et à environ 13h, on arrivait enfin à Zagreb. Maintenant, il fallait trouver où se trouvait l'auberge de jeunesse qu'on a réservé pour les prochains jours.

Les premiers jours à Zagreb

La première nuit à Zagreb

On a eu de la chance parce que l'auberge était très proche de la gare routière. On s'est perdu à plusieurs reprises, mais c'est normal parce qu'on arrivait dans un pays et une ville qu'on ne connaissait pas et on n'avait pas de plan. On a finalement réussi à trouver l'auberge et on a décidé de faire sieste de quelques heures. Au réveil, on est allé se balader dans le centre-ville. Ma première impression ne m'a rien fait de spécial puisqu'il faisait nuit et on ne pouvait pas voir la ville clairement. Cependant, on savait qu'on avait plusieurs mois devant nous, donc on n'était pas déçu.

Trouver un logement une fois là-bas

A partir du lendemain, on a commencé à appeler des propriétaires pour trouver un appartement. On était assez malchanceux durant les deux premiers jours car beaucoup d'appartements qu'on avait mis sur notre liste ont été loués entre temps ou étaient éloignés de la ville et loin de la fac. On était un peu déçu parce qu'on ne voulait pas louer un appartement cher, mais l'étau se resserrait de plus en plus puisqu'on avait de moins en moins d'options. Heureusement, on a fini par trouver un endroit pas cher et proche de la fac sur internet. J'ai appelé le propriétaire qui parlait anglais, donc je lui ai juste demandé l'adresse et on a décidé d'y aller pour le voir.

Après deux heures à parcourir la ville et le quartier, des gens nous ont aidé à trouver le bar qui était juste à côté de l'immeuble. Il nous a fait la visite et on était satisfait. Le prix est de 320€ par mois charges comprises, donc on n'avait pas à se préoccuper de ça à chaque fois.

Tout semblait bien, donc on a décidé de le louer. Mais quand on a parlé avec l'ami du propriétaire, qui était là pour faire la traduction, il nous a dit qu'il ne voulait pas parce qu'on était là que pour 5 mois et que lui voulait le louer au minimum un an. Et on ne pouvait pas rester un an, donc on lui a parlé pour essayer de le convaincre et d'y réfléchir pendant deux jours avant qu'on ne le rappelle pour connaître la réponse.

Pendant ce temps, on devait changer d'auberge et en trouve une nouvelle pour les prochains jours. On appelait aussi d'autres propriétaires au cas où la réponse serait négative, mais on n'avait vraiment pas de chance. Après deux jours, on l'a appelé et il nous a annoncé la bonne nouvelle: il a décidé de nous louer l'appartament et en plus, bonne nouvelle bonus, on pouvait y rester quelques jours gratuitement pour ne pas avoir à payer l'auberge plus longtemps, tant qu'on le nettoyait nous-même. On a évidemment accepté et on est revenu à l'auberge pour commencer à réunir nos affaires.

Le lendemain, on s'est réveillé plein plus détendus que les jours précédents, et après quelques heures on était enfin dans notre nouvelle maison, et la vrai vie Erasmus pouvait commencer pour de bon.

Voilà la première photo que j'ai prise à Zagreb. C'est une partie de la place principale.

On avait aussi une cour avec le chien du propriétaire. Dîtes bonjour à Kan!

Ma coloc Ioanna dans notre salon! On s'excuse pour le bordel!

Atelier cuisine!