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Un voyage magique dans la nature intacte

Publié par flag-it Alessio Di Maria — il y a 4 ans

0 Dans : flag-co Expériences Erasmus Pasto, Pasto, Colombie


Perdue dans les brumes andines à près de 3000 mètres de hauteur, dans la région de Putumayo, il y a un peuple autochtone avec une langue ancienne, dont les origines sont inconnues.

On est dans les terres du légendaire El Dorado, presque aux portes de l'Equateur, des lieux où le chant a encore l'ancienne fonction de thérapie pour les maux de l'âme. La terre humide raconte le génocide terrible des ancêtres de ces indigènes appelés Kamsá. La cupidité des colons cependant n'a pas dissipé les traditions lointaines de ce peuple fondées sur la sagesse du chaman et sur les remèdes magiques offerts par la nature. Les atmosphères de cette région intemporelle puisent dans l'esprit des émotions ancestrales d'attachement à la terre et à ses fruits.

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Celui de la photo est le témoignage coloré d'un culte rituel des origines perdues dans l'antiquité. Une pratique millénaire de purification de l'âme à travers la bien connu, Ayahuasca ici appelé Yagé ou Vino del alma (vin de l'âme). Un simple hallucinogène pour l'Occident distrait par la routine quotidienne, pour le Kamsá indigène un moyen magique qui mène au seuil de la mort pour fournir un remède à la paix de l'âme. Ces simulacres de la contamination de l'âme, sculptées dans le bois et ornées de perles colorées, représentent les âmes inquiètes avant le rite. En particulier ce beau masque représente le Matachín, une sorte d'arlequin des anciennes populations andines, en train de siffler pendant les danses de purification ataviques.

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Avec les odeurs et les couleurs de la culture Kamsá dans mes souvenirs, je m'organise le lendemain pour un voyage dans la jungle andine.

L'aube laisse dans le ciel des traces de rouge mêlées au bleu sombre de la nuit. Les jeeps Willies, un must pour les voyages dans l'intérieur de la Colombie, quittent lentement la zone de réunion. Les bâtiments laissent de la place à une immense étendue de végétation. Ignorant les centaines d'espèces végétales qui se blottissent au bord de la route, je me laisse aller à cette beauté avec l'étonnement d'un enfant dans les yeux. À cause de ces paysages, je perds les mots de notre guide, Manolo. La route monte entre les Andes tandis que sur notre ciel s'ouvre un ciel toujours bleuté, réchauffé par un soleil intense.

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Quand autour de nous se dessine un paysage dans lequel il est impossible de voir une trace de civilisation, les jeeps commencent à marcher sur un chemin de terre instable. Encore quelques minutes et nous atteignons les pentes d'une haute montagne embrasée par des nuages gris. On est à destination.

Les premiers pas dans la forêt sont incertains, relous par le sol glissant. Le bruit des jeeps est maintenant un souvenir loin dans cette bulle intemporelle faite d'arbres âgés et de plantes tordues les unes dans l'autres. Le guide nous dit de marcher dans une ligne et de fouler le sol vigoureusement pour éviter des rencontres désagréables avec les serpents et les insectes du lieu. Cela me semble presque exagéré : "Après tout, nous piétinons sur le chemin d'une route touristique", me dis-je. Pourtant, je vais devoir changer d'avis bientôt.

La route, toute en montée, grimpe fort à l'arrière de cette énorme montagne que nous avons vue depuis le parking de la jeep. Le paysage qui nous entoure semble s'accrocher de plus en plus, la chaleur du soleil se dissipe sous l'épaisse couverture de feuilles qui semblent unir les arbres immenses au-dessus de nous.

Soudain, Manolo s'arrête. Les plus curieux derrière moi essayent de comprendre ce qui s'est passé mais ils ne peuvent pas voir ce que je voyais à côté des pieds de notre guide. Un énorme chilopode qui se déplace nerveusement et avec une grande rapidité vers un buisson au bord du chemin. Manolo est assez nerveux et explique que c'est pour cette raison qu'il nous a demandé de marcher lourdement sur le sol. Dans cette zone, on peut rencontrer des espèces très agressives et dangereuses pour les humains. Devant nous un chilopode géant amazonien, un animal d'environ 30cm qui me fascine. Notre guide raconte l'histoire d'un enfant qui a été tué par la morsure de cette scolopendre et d'un de ses amis qui a passé trois jours au lit avec des douleurs terribles après une rencontre de ce chilopode dans son jardin. Personnellement, si je trouvais ces animaux dans mon jardin, je pense que je changerais de résidence. Pourtant, Manolo nous enseigne que chaque être de cette forêt a sa propre beauté intrinsèque. C'est précisément en cela l'immense charme de la culture indigène de Colombie, ce respect de la nature, un respect presque transcendantal qui fait hélas défaut dans le système des valeurs occidentales.

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La réunion, après tout, chanceuse, avec la scolopendre a excité un peu tout le groupe qui trouve, donc, une nouvelle énergie pour la montée de la montagne. Mais bientôt la nature âpre des Andes nous ramène à la réalité. Depuis quelques minutes le bruit de la rivière près du chemin et les chants des oiseaux sont brisés par le tonnerre continu. À travers les frondes croisées des arbres on peut percevoir que le soleil s'est rendu à un groupe dense de nuages.

Je prends mon K-Way du sac à dos, un compagnon de confiance des excursions andines, et je vais grimper la dernière crête. Soudain, un panorama d'une beauté intense s'ouvre autour de nous. La jungle disparaît, en laissant à nos yeux le spectacle de la nature incontaminée qui s'étend jusqu'où l'œil peut.

Avec Manolo on s'arrête tous, en silence, pour contempler cette immensité. Je ne suis pas sûr, mais je pense que l'esprit de chacun de nous est paralysé dans la fantaisie d'un monde atavique, loin de toute époque. Après quelques minutes de contemplation, je sors mon sandwich de mon sac à dos et je m'assieds pour manger. Devant mes yeux l'immensité des Andes. Un déjeuner incomparable qui a ravivé en moi une magie que j'avais rarement découverte lors de mes voyages.

Mon aventure, faite de mille senteurs, couleurs, émotions, finit par monter dans une ''buseta'' direction Pasto. Je rentre chez moi avec les poumons gonflés de ces atmosphères uniques que je porterai toujours avec moi et qui m'accompagneront dans les journées grises du métro !


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