Obtenir son permis de conduire: l'examen
Après l'examen théorique
Le jour de mon examen pratique, mon frère m'attendait à l'extérieur, près de notre voiture où je l'ai rejoint. Je lui ai annoncé que j'avais répondu correctement à toutes les questions, bien sûr. Ensuite, nous avons décidé de conduire jusqu'à ce que je me rende à mon examen pratique.
Dans les environs, il y avait un espace d'entraînement qu'on pouvait utiliser avant l'examen; vous payiez et vous aviez le droit de conduire un véhicule sur tout un parcours avec toutes sortes d'épreuves qu'on devait connaître pour notre examen. C'était une bonne décision, je crois. Quoiqu’il en soit, j'ai pris quelques leçons pratiques à Tbilissi jusqu'à ce que j'aille au centre d'examen, vous savez.
Donc, nous avons cherché cet endroit qu'on n'a pas pu trouver dans un premier temps. Du coup, nous avons fait tout le trajet jusqu'à Tbilissi pour finalement revenir vers Roustavi où il n'était pas non plus. Et, juste avant de le dépasser, mon frère l'a aperçu et nous y sommes allés. Il y avait trois hommes assis et un homme et une femme qui conduisaient, et il s’entraînaient exactement comme je voulais m’entraîner. Un tour coûtait 5 laris (~1, 70€). Nous sommes montés dans la voiture et un homme s'est installé à mes côtés comme le font les moniteurs pendant les leçons. Il était assez ennuyant. Il parlait sans s'arrêter et je n'en pouvais plus. Il ne me disait que des futilités. Je veux dire, je savais déjà toutes ces choses et lui me demandait de faire ceci ou cela, c'était juste embêtant, vous savez. Je voulais juste passer en revue mes compétences avant de passer le véritable examen et il ne me laissait tout simplement pas tranquille. Il ne pouvait pas s'empêcher de parler et de me dire ce que je devais faire. Malgré tout, c'était quand même une bonne idée de s’entraîner là-bas avant l'examen.
L'examen
Après cela, nous sommes allés au centre d'examen où les candidats alignés, attendent leur tour. Il y avait deux files: une pour les voitures manuelles et une autre pour les automatiques.
Il y avait beaucoup de personnes qui échouaient et j'ai commencé à me demander : "Et si j'échouais, moi aussi?". Je veux dire, il y avait plein de manœuvres qu'ils ne réussissaient pas, et certains devaient sortir de la voiture dès la première, c'était assez dur. Je voulais avoir une "vue d'ensemble" donc je suis restée debout près de la piste et j’observais comment les gens conduisaient et ce qu'ils devaient faire dans le parcours.
Il y avait cette fille qui en a vraiment bavé, elle a fait toutes les manœuvres avec tant de difficulté que je pensais que l'ordinateur annoncerait son échec. Or, elle est parvenue d'une façon ou d'une autre à finir le parcours et elle a réussi l'examen! Imaginez-la conduisant dans la rue! C'était un choc pour tout le monde et toute la file d'attente était surprise qu'elle ait réussi son examen. C'était fou, vous comprenez. Et si vous vous posez la question : oui, certains l'ont raté en conduisant mieux que cette fille. Mais que peut-on y faire! Parfois, c'est juste une question de chance, quelque chose comme cela.
Pendant que j'observais ces personnes, mon frères avait pris ma carte d’identité pour la présenter à l'inspecteur qui organisait ensuite ces files d'attentes, il y avait plus d'une dizaine de personnes quand nous y sommes allés. Peu importe, quand j'observais ces personnes, l'inspecteur a hurlé mon nom, mais je ne l'avais pas entendu. Alors, quand j'y suis allé et qu'il m'a posé la question, je lui ai dit que c'était bien moi et il m'a expliqué qu'il m'avait appelée mais que puisque je ne venais pas je devais retourner dans la file d'attente.
Il y avait à peu près 20 personnes avant moi qui attendaient leur tour. J'ai pris place dans la file. Comme je l'ai dit plus tôt, beaucoup d'entre eux ne réussissaient pas l'examen donc ils devaient quitter la voiture très tôt. Du coup, je me rapprochais de ces voitures au fur et à mesure que la file diminuait et je n'ai pas eu à attendre mon tour longtemps. Il faisait tellement chaud qu'il était très dur de rester en place. Ce qu'il y avait de bien, c'est que nous étions dans une sorte de bâtiment avec un toit où il ne faisait pas si chaud. Et on restait là, à regarder comment les autres candidats conduisaient, attendant de voir s'ils allaient réussir ou non. Un peu plus tard, il ne restait plus que deux personnes devant moi, et je savais que cela allait bientôt être mon tour d'y aller, de grimper dans une ces voitures, et de conduire. Cela dit, je n'étais pas nerveuse, si vous voulez tout savoir. J'étais simplement fatiguée d'attendre, je crois, je voulais seulement que mon tour arrive pour que je puisse conduire et voir si, oui ou non, j'étais capable de réussir l'examen, vous voyez. Pour aller à la voiture, il n'y avait rien de compliqué, il y avait juste quelques étapes à passer et vous y voilà : assis dans la voiture, attendant que l’inspecteur vous explique le règlement, et enfin, commencer l'examen.
Quand je me suis installée dans la voiture, il m'a demandé ma pièce d'identité et a vérifié que j'avais réussi l'examen du code de la route. Quand il a vu que je l'avais obtenu, il a commencé à m'expliquer le règlement : je devrais utiliser le frein à main deux fois pendant l'examen : une fois pour un démarrage en côte et une fois lors d'un créneau, le capteur de la voiture me donnerait des instructions et déciderait si j'ai manœuvré correctement ou non. Il resterait silencieux tout le temps de l'examen et je ne devrais pas lui poser de questions puisque de toute façon, il ne me répondrait pas. J'ai ajusté mon siège et les rétroviseurs ainsi que tout le reste pour ensuite démarrer la voiture. Bon, pour être honnête je n'ai pas démarré la voiture tout de suite parce qu'elle n'était pas sur le "mode libre", je m'en suis rendu compte et après seulement, j'ai pu démarrer la voiture.
Donc, j'ai tranquillement accompli ma première tâche qui était d’emmener la voiture jusqu'à une sorte d'espace clos, quelque chose comme cela, et beaucoup de personnes n'y arrivaient pas. Vous perdiez beaucoup de points si vous ne le faisiez pas correctement et vous étiez expulsés de la voiture parce que vous n'auriez pas réussi l'examen, si vous voulez tout savoir.
Vous savez, l'examen est sur 100 points et vous perdez des points à chaque erreur. Si vous perdez plus de 39 points , vous ratez votre examen et devrez revenir le repasser après 7 jours minimum. Je veux dire, vous pouvez repasser l'examen après 7 jours, et encore une fois après 7 jours et ainsi de toute de suite pendant les 30 jours suivant le premier passage. Donc, si on fait le calcul, vous avez trois autres essais en cas d'échec le premier jour. Passé ce délai, si vous ne l'avez toujours pas eu, vous devrez repasser l'épreuve du code et recommencer la procédure. Sinon, vous pouvez payer un droit de passage pour repasser l'examen quand vous le souhaitez. Certains candidats qui n'avaient pas réussi l'épreuve se sont rendus au centre d'examen. Ils ont payé autour de 50 laris (~17€), pour pouvoir repasser l'examen et obtenir leur permis à ce moment-là. Je pense qu'ils espéraient au moins obtenir leur permis du deuxième coup. L'épreuve avait quelque chose de comique quand on l'observait depuis l'extérieur, je veux dire, du point de vue d'un spectateur. Les gens faisaient tellement de choses idiotes en conduisant qu'on ne pouvait pas s'empêcher de rire.
Quoiqu’il en soit, j'ai réalisé ma première manœuvre à la perfection, selon eux : je n'ai pas perdu de point ni commis d'erreur. Au moment de finir cette première tâche, l'ordinateur de la voiture a émis une sorte de bruit. Comme je ne savais pas à quoi il correspondait, je suis restée immobile pendant quelques secondes sans que l'ordinateur n'affiche quoique ce soit d'autre. Du coup, j'ai décidé de demander à mon inspecteur ce qu'il se passait et si je pouvais réaliser la manœuvre suivante. Même si je savais bien que je ne devais pas lui poser de questions, je l'ai fait, en vain. Il a juste émis un râle et c'est tout. Et là j'ai dit : "D'accord, passons, à la manœuvre suivante". Tout de suite après avoir dit cela, l'ordinateur m'a indiqué la manœuvre suivante qui était celle des "zig-zags" comme ils l'appellent. Eh bien, cet ordinateur était assez lent si vous voulez mon avis. Ils devraient avoir des capteurs un peu plus rapides, selon moi. Ou peut-être que c'était parce que j'avançais assez lentement au cours de l'examen. Pourtant, c'est bien ce que tout le monde m'avait recommandé avant l'examen : prendre mon temps pour ne pas avoir de problèmes et mieux contrôler la voiture et puis, il n'y avait nullement besoin de se presser. Ainsi, je roulais et manœuvrais tout doucement, tout en prenant plaisir à conduire. Après avoir plutôt bien réussi la première épreuve, j'étais de bonne humeur et je voulais profiter de ce moment, si vous voyez ce que je veux dire.
Après avoir fini cette épreuve, il y avait celle de l'impasse qui était assez facile et ensuite le circuit en forme de 8 où il y avait quelqu'un d'autre entrain de le finir et où mon inspecteur est sorti de son silence pour me demander d'attendre que l'autre finisse et me dire quand commencer. J'ai freiné et ai attendu que l'autre candidat finisse pour commencer. J'ai parcouru le circuit et ensuite venait le démarrage en côte que tant de personnes redoutaient et ne pouvaient pas réaliser. Je savais que si la voiture redescendait, je perdrais 20 points ou plus. Or, tout s'est bien passé, la voiture n'est pas partie en arrière, j'avais bien manœuvré. Il ne me restait alors plus qu'une épreuve et c'était fini. Par ailleurs, il y avait ce feu de signalisation auquel je devais absolument m'arrêter s'ils passaient au rouge au risque de perdre des points. Mais j'avais bien regardé et j'avais bien vu qu'il était rouge et j'ai avancé très lentement pour lui laisser le temps de passer au vert et éviter de m'arrêter et d'avoir un problème. Donc c'est ce qui s'est passé, le feu est passé au vert et j'ai pu continuer jusqu'au parking pour faire le créneau. Je le réalisais parfaitement pendant mon entraînement et je n'avais pas vraiment peur de perdre des points là dessus.
Ensuite, mon inspecteur a repris la parole, une deuxième fois. Il m'a dit d'attendre un peu jusqu'à ce que les autres candidats finissent leur créneau. Je me sentais un peu coincée à ce moment-là, parce que les repères sur lesquels je me concentrais d'habitude et auxquels je me fiais pour me garer n'étaient pas très visibles et je n'étais pas sûre de l'endroit où je devais me garer et si j'étais bien placée ou non. Je n'avais pas le choix que de compter sur mon intuition et j'ai commencé la manœuvre. J'avais bien fait et j'ai arrêté la voiture. À ce moment-là, l'ordinateur a annoncé que j'avais réussi l'examen et que je pouvais garer la voiture où j'avais commencé l'épreuve.
Après cela, l'inspecteur m'a demandé où je voulais récupérer mon permis de conduire et j'ai répondu Tbilissi, et c'était fini. Il m'a rendu ma pièce d'identité, m'a saluée et est sorti de la voiture. J'aurais dû lui demander quand mon permis serait prêt, mais je ne l'ai pas fait. Donc j'ai appelé le centre d'examen quelques temps après pour leur poser la question. Ils m'ont expliqué que je recevrais un message qui me préviendrait quand mon permis serait prêt et que je n'avais plus qu'à attendre qu'il arrive. Mais je n'ai rien reçu du tout donc j'ai appelé l'assistance pour leur demander des nouvelles de mon permis et ils m'ont demandé ma date de passage. Je leur ai répondu que c'était le 30 août. Enfin, ils m'ont expliqué que mon permis était prêt depuis le 6 septembre. J'ai alors décidé de me rendre sur place à Tbilissi, 5 rue Kavtaradze pour le récupérer.
Ce n'était pas un gros effort d'y aller mais depuis chez moi il y avait presque une heure de trajet. Quand j'ai posé la question à mon frère, il était dans les environs. Alors, il m'a attendu là-bas pour qu'on y aille ensemble et qu'on rentre ensemble, cela me semblait pratique. J'avais un peu la flemme de faire le chemin depuis chez moi jusqu'à Saburtalo, mais j'y suis quand même allée car j'en avais besoin et que tôt ou tard j'aurais dû faire le trajet, et à choisir mieux vaut le faire tôt. J'y suis donc allée. C'était un jour de forte chaleur. J'ai bien fait de prendre le métro plutôt qu'un autre transport en commun.
Comme je l'ai dit plus tôt, il faisait aussi très chaud le jour de l'examen. Certains savaient que je passais le permis et essayaient de me contacter. Au centre, ils nous avaient demandé d'éteindre nos téléphones pendant l'épreuve. Pour être honnête, il est presque toujours sur silencieux donc je n'entends pas les appels que je reçois. De toute façon je préfère les messages bien que personne n’apprécie que j'évite les appels. Que puis-je faire si je n'aime pas cela! Je préfère beaucoup mieux lire et écrire plutôt que de leur parler directement. En fait, je n'aime pas parler au téléphone quand d'autres personnes sont là. Dans ces situations là je préfère éviter de répondre, à moins que ce ne soit urgent ou important. Je disais donc qu'ils m'appelaient et que si je ne répondais pas ils appelaient mon frère pour lui demander comment cela s'était passé. Tout le monde prenait des nouvelles. Quand j'ai annoncé à mon oncle que j'avais réussi l'examen, il m'a félicitée et m'a expliqué que mon cousin était intéressé par le déroulement de mon examen. Celui-ci m'avait appelée plusieurs fois sans que je ne lui réponde alors mon oncle a dit qu'il allait lui faire croire que je l'avais raté! J'ai entendu mon cousin appeler mon frère pour lui demander des nouvelles, il voulait que je lui confirme le résultat mais j'ai suivi mon oncle en lui disant que j'avais bel et bien échoué. "Ne t'inquiètes pas, tu l'auras une autre fois! " m'a-t-il encouragée. Il avait cette voix qu'on prend pour consoler quelqu'un, vous savez. C'était assez drôle. Je me retenais de rire. Heureusement, nous avons vite raccroché et je n'ai pas craqué! Bien sur, il a fini par apprendre la vérité. J'imagine combien il était déçu en croyant à mon échec. L'été dernier, je lui avais rendu visite et il me voyait m'entraîner aux tests du code. "Je veux faire ces tests, moi aussi!" disait-il. Il était vraiment excité à l'idée que j'obtienne mon permis mais quand il me demandait quand j'allais le passer, à ce moment-là, je lui répondais que je ne savais pas encore. Il adore les voitures et joue toujours à ce genre de jeux de courses sur l'ordinateur. Il est si impatient d'avoir 18 ans et de pouvoir passer le permis. Mais il ne lui reste plus beaucoup à attendre.
Après cela, nous sommes rentrés chez nous, à Kakheti. Mes grands-parents et ma tante étaient là. Ils ne savaient pas que je l'avais passé alors quand je leur ai dit que j'avais réussi, ils étaient très heureux et m'ont félicitée. Mon grand-père m'a dit qu'il aurait aimé avoir un permis de conduire. Il avait un chauffeur qui le conduisait à son travail et n'a jamais eu besoin de conduire une voiture lui-même. C'est pourquoi il n'a jamais pris la peine de passer son permis. Or, il est venu un temps où il en a eu besoin mais ce n'était plus le moment de le passer, je suppose. Maintenant, s'il a besoin d'aller quelque part, il ne peut pas utiliser la voiture et doit appeler un taxi ou demander à mon frère ou à mon père de l'emmener. Évidemment, ce n'est pas pratique, parce qu'il dépend des autres, alors qu'avec le permis, il pourrait conduire sa propre voiture et aller où bon lui semble.
Mais enfin! Voilà comment s'est passé mon examen du permis de conduire. J’espère que vous avez appréciez ce blog!
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