Voyage éco-responsable: guide ultime en 15 points clés (Partie 2)

Publié par flag-fr Fanny Blt — il y a 3 ans

Blog : Rien n'est ordinaire
Dans : Conseils Erasmus

Bonjour à toutes et à tous! Voici la deuxième partie de mon guide "comment voyager de manière éco-responsable": Lien!

Dans la première partie j'ai mentionné 7 points importants, et dans celle là je couvre les 8 autres.

J'espère que ça te seras utile et que apprendras plein de choses!

Bonne lecture.

Voyager éco-responsable : guide ultime en 15 points clés (Partie 2)

8. Apporter ses propres produits de voyage durable

Que ce soit en voyage ou pour la vie de tous les jours, je pense qu'il est grand temps qu'on prenne l'initiative de basculer vers un style de vie zéro déchet.

Je recommande donc de tout préparer avant le voyage et de garder toujours sur soi:

  • Une gourde réutilisable pour remplacer bouteille d'eau (et si vous allez dans un pays où l'eau n'est pas buvable, vous pouvez investir dans une gourde filtrante. J'en ai testé une durant tout mon voyage au Népal, et j'approuve!)

Penser à en choisir une sans 'BPA' que vous pouvez remplir encore et encore.

D'ailleurs, de nombreux aéroports internationaux ont des distributeurs d'eau gratuits, ce qui vous permet d'économiser de l'argent et de gaspiller des bouteilles en plastique.

  • Tout ce qui est savon solide, shampooing solide..
  • Si vraiment vous aimez les pailles vous pouvez en prendre en bambou avec votre thermos pour demander aux café de la remplir
  • Ayez toujours des sacs réutilisables sur vous, de tailles qui s'adaptent à différentes occasion (exemple: 'shopping' dans une ville où faire ses courses au super marché)
  • Pareil pour tout ce qui est trousse de toilette: pour les filles, remplacer ses lingettes démaquillantes à usage unique avec ces serviettes démaquillantes 100 % bio réutilisables
  • Pour les règles, on peut opter pour des serviettes hygiéniques lavables et réutilisables (3 me suffisent personnellement, je lave à la main, et fais tourner de façon à ce qu'il y en a au moins une de prête) ou sinon il y a l'option de la coupe menstruelle réutilisable (ce qui économise de l'espace, réduit les produits chimiques toxiques dans nos corps et réduit les déchets plastiques)
  • On peut aussi investir dans une brosse à cheveux en bambou et une brosse à dents en bambou pour réduire ses déchets plastiques, ça dure beaucoup plus longtemps et certains sont mêmes compostables!
  • Pour ce qui est nourriture, utilisez des ustensiles et couverts réutilisables et apporter vos propres contenants pour les repas à emporter, (à toujours avoir sur soi, car des fois on ne prévoit pas ce qui peut arriver!)

Il ne faudra pas hésiter durant votre voyage à refuser les bouteilles en plastique à usage unique, ou tout sac en plastique ou autres objets et bricoles dont vous n'avez pas besoin et qui produisent des déchets. Car avant même de commencer à réduire, réutiliser et recycler, le mieux c'est de le refuser.

Jusqu'à ce que les grands détaillants suppriment les sacs en plastique à travers le monde, c'est à nous de continuer à résister face au plastique. Personnellement, je préfère encore me remplir les mains et sortir du magasin plutôt que de gaspiller un sac en plastique.

C’est également à nous de faire de notre mieux pour jeter nos déchets dans les poubelles appropriées et les bacs de recyclage.

Pour votre information et pour ceux qui se demandent "mais les déchets sont recyclés pourtant?"

Et bien non! (enfin juste une petite minorité).

Par exemple, concernant les déchets plastiques:

  • seulement 9 % sont recyclés,
  • 12 % sont brûlés,
  • et 79 % des déchets plastiques sont enfouis dans nos terres et dans nos océans.

Voyager éco-responsable : guide ultime en 15 points clés (Partie 2)

9. Respecter aussi bien la faune que la flore

Je sais que ça peut être tentant, mais pourtant il ne faut jamais nourrir ou toucher la faune, en règle générale.

Nourrir les animaux les rend habitués et dépendants des humains, et conduit souvent à des attaques.

N'achetez aussi rien fabriqué à partir de plantes et d'animaux en voie de disparition, de feuillus non durables ou d'objets anciens.

Non seulement cela aggrave l'écosystème, mais en plus il y a peu de chances que vous puissiez passer la douane.

Dans la même idée, ne vous engagez pas dans des activités animales (car la plupart dans d'elles sont non éthiques).

La 'World Animal Protection' estime qu'au moins 550.000 animaux sauvages souffrent d'attractions touristiques non éthiques dans le monde, et que 110 millions de personnes continueront de visiter ces attractions par an.

Parmi celles que les personnes font le plus, il y a la montée d'éléphant, les 'selfies' avec les tigres en Thaïlande, sortir de l’eau et porter des tortues, contribuer/assister aux performances des dauphins et autres animaux marins...

Dernière chose à mentionner, c'est qu'il faut aussi penser à vérifier si votre crème solaire est sans danger pour les récifs et penser à protéger nos océans et votre peau.

10. Réduire sa consommation de produits animaux

Si vous voulez vraiment être respectueux de l'environnement, ce point est essentiel et est l'un des meilleurs moyens de réduire son empreinte carbone dans le monde.

Selon le 'Worldwatch Institute', 51% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont causées par le bétail.

La terre, l'eau et toutes les autres variables qui entrent dans le secteur de l'élevage, génèrent autant d'émissions de gaz à effet de serre que tous les véhicules combinés. Et cela concerne tous les produits animaux (viande, lait, fromage... )

Concernant les animaux marins, la plupart des poissons dans nos assiettes sont le résultat d'une pratique de pêche destructrices.

Nous sur-pêchons par des méthodes horribles qui endommagent les habitats sensibles et attrapent souvent la faune marine qui se termine par leur mort. La pêche commerciale est responsable de la mort d'un nombre incalculable de requins, de baleines, de dauphins et de tortues de mer, car ils sont incapables de respirer dans les filets et meurent.

Certaines des méthodes de pêche destructrices dont vous avez peut-être entendu parler sont: le chalutage de fond, la pêche au cyanure et la pêche à la dynamite, par exemple.

90 % des stocks mondiaux de poissons surexploitent l'industrie de la pêche. Nous tuons simplement trop de poissons pour que l'océan se reconstitue, et nous pourrions perdre des espèces importantes si nous ne faisons pas attention. L'offre ne répond pas à la demande.

Je suis bien consciente que le choix de son régime alimentaire est un choix personnel à faire. Cependant, je dis que limiter votre consommation de viande et de poisson à une ou deux fois par semaine est un bon début.

Après je n'ai traité ici que l'aspect lié à l'environnement, mais si vous êtes sensibles à l'éthique et le bien être animale, ou encore à un style de vie respectueux de votre corps (si vous faites attention aux aliments sain), sachez qu'un régime végétalien correspondrait également à vos valeurs (en plus de faire du bien à la planète).

Voyager éco-responsable : guide ultime en 15 points clés (Partie 2)

11. Faire passer le message

Si vous avez déjà des notions autour du sujet de l'environnement, c'est déjà une grande avancée.

Car de nombreuses personnes dans le monde ne sont pas conscientes des effets négatifs du plastique, des détritus, de la consommation de viande, de la main-d'œuvre bon marché, de la dégradation des sols, etc...

En tant que voyageurs, nous pouvons aussi avoir un impact direct sur les populations locales concernant cette prise de conscience (sans pour autant l'imposer, juste la proposer).

Par exemple, la prochaine fois que quelqu'un insiste pour vous donner un sac en plastique, dites-lui que le plastique ne se décompose pas.

Quand quelqu'un a ce plateau de barbecue extra large, dites-lui à quel point l'industrie de la viande est nocive pour notre environnement (mais tout est dans la douceur, non dans l'agressivité!).

Lorsque vous voyez quelqu'un jeter des ordures, essayez de ne pas crier, informez-le qu'un animal sauvage pourrait mourir de ses déchets.

Nous sommes tous des gens de cette terre et devons travailler ensemble pour la protéger.

Encore une fois (je préfère insister), ce point est très important et n'est efficace que si on n'oublie pas de ne pas faire preuve de condescendance quand on aide. Il faut rester informatif et aider à éduquer de manière productive et respectueuse de tous.

12. Ramasser les déchets et trier

Je sais, je sais, ce point est loin d'être le plus passionnant, et pourtant il est symbolique!

Ça me rappelle l'association 'Greenbirds', fondée par des japonais, tellement outrés par la saleté et déchets dans les rues de Paris qu'ils n'ont pas pu s’empêcher de les ramasser, jusqu'à former un groupe qui est maintenant devenu une association franco-japonaise! Ils se réunissent encore très régulièrement pour ramasser les déchets dans Paris.

Comme quoi, la mentalité du "ce n'est pas mon déchet, ce n'est pas à moi de le jeter" ou "je ne suis qu'un voyageur je n'ai pas à nettoyer" ne s'applique pas ici. On est tous responsables de cette terre et de son état, (oui bon d’accord, en partie on va dire).

Alors on peut commencer par ramasser les déchets qu'on voit flotter, puis les jeter correctement. Chaque petit détail compte et il donne l'exemple aux autres.

Je ne sais pas si je peux dire que c'est le conseil de voyage écologique le plus simple, mais en tout cas ce n'est certainement pas le plus difficile. J'aime beaucoup garder cette idée en tête quand je voyage: toujours laisser une destination meilleure que je ne l'ai trouvée.

Il suffit par exemple d'apporter un petit sac et de ramasser les ordures que vous repérez le long d'une randonnée.

Ou pourquoi pas aussi pour rendre la chose plus amusante, organiser une compétition amicale pour voir qui peut nettoyer le plus de déchets possibles en un temps limité! Ou alors qui peut trouver le déchet le plus loufoque!

Voyager éco-responsable : guide ultime en 15 points clés (Partie 2)

13. Rendre les brochures et cartes

Pour les voyageurs qui ne cherchent pas à collectionner les 'tickets', brochures et cartes pour leur carnet de voyage ou 'scrapbook', rien ne sert de les garder (à part produire plus de déchet).

Les destinations dépensent pas mal d'argent, de plastique et de papier pour fournir aux touristes des brochures et des cartes sur papier glacé. Alors au lieu de les jeter, laissez-les pour le prochain voyageur ou ramenez-les là où vous les avez récupérés.

14. Laisser des avis

J'aime beaucoup ce point parce qu'il paraît innocent à première vue, alors qu'il est d'une grande efficacité!

Si vous aimez ou n'aimez pas la façon dont un hôtel fait quelque chose, laissez des commentaires sur 'Google' (sur son site, ses réseaux ou autre).

Les formulaires de commentaires et les avis sont le meilleur moyen de transmettre votre opinion à la bonne personne. Cela vaut également pour les restaurants, les cafés et les guides touristiques.

Votre avis sera publique et compte énormément pour l'image de l'entreprise derrière. C'est donc l'occasion parfaite pour réclamer des changements plus écologiques!

Quand je vois un café utilisant des pailles métalliques, je les complimente, le note dans une critique, le recommande, et reviendrai également dans l'établissement.

Quand je vois une chaîne d'hôtel ou un restaurant gaspiller, je laisse une critique constructive en espérant qu'elle parviendra au directeur et qu'il pourra faire un changement.

15. Utiliser en bonus la compensation carbone

Pour finir, j'aimerais aborder la fameuse compensation carbone qui est proposée et suggérée sur de nombreux sites de réservation de voyages. Oui, c'est bien de vouloir compenser ses émissions, mais ce système m'inquiète un peu, car il n'élimine en aucun cas là pollution déjà créée, et pourra encourager à continuer les mobilisations polluantes sous prétextes que des arbres vont être plantés.

Ça serait un moyen d'avoir la conscience tranquille sans fournir d'efforts particuliers pour respecter l'environnement. Car au final compenser sans réduire la consommation, je pense que ça n'a pas beaucoup d'intérêt.

N'oublions pas que les arbres plantés mettent des années à pousser, donc le temps qu'il équilibre nos émissions, j'ai bien peur qu'il soit déjà trop tard...

Cependant je ne veux pas dénigrer non plus ce système qui a une très bonne intention! Je ne peux qu'encourager son utilisation, le plus de fois possible, mais en faisant attention à faire de son mieux pour réduire son empreinte écologique. Et ne pas se contenter de la compensation dont l'efficacité reste minime.

Voyager éco-responsable : guide ultime en 15 points clés (Partie 2)

Et voilà c’était le dernier point! Cela m’a pris énormément de temps de tout rédiger, mais j’espère sincèrement que cet article portera ses fruits et en aidera plus d’un!

Je serais vraiment heureuse d’avoir des retours, alors n’hésitez pas!

P. S: Ces photos viennent de mon voyage au Japon, je prévois de poster un article dessus sur mon blog: Lien

Merci d'avoir lu et bonne journée.


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