Voyage éco-responsable: guide ultime en 15 points clés (partie 1)
Guide complet: Comment voyager de manière éco-responsable? Mes 15 conseils!
Il est conseillé de ne pas dépasser 1,2 tonnes de CO2 par personne par an pour être dans les normes et ainsi ralentir le réchauffement climatique. Or ça revient à un vol économique aller simple de Londres à San Francisco.
A titre de comparaison, un citoyen britannique moyen provoque 12,1 tonnes d'émissions équivalent CO2 par an; aux États-Unis c'est 21,2 tonnes de CO2; et en Somalie c'est 0,1 tonnes.
C’est ce qui m’a fait prendre la décision de ne plus prendre l’avion.
C’était juste après mon voyage au Népal: Lien. (C’est pour ça que la majorité des articles parlant de mon expérience en Islande: Lien, Japon, Bolivie..., datent d’il y a plus d’un an maintenant!)
Mais ce n’est pas pour autant que je compte arrêter de voyager.
Au contraire, je préfère arrêter tous ces petits voyages et je me prépare un grand voyage autour du monde d’au moins un an, et le tout sans prendre l’avion!
Car oui, oui, je ne pense pas qu’on doit arrêter de voyager pour ne plus émettre de carbone, mais plutôt qu’on le fasse intelligemment.
En voyageant on peut avoir des déclics au niveau de l’environnement: découvrir de nouveaux styles de vie plus respectueux de la planète, voir de ses propres yeux les océans et plages de plastique, ou encore des travailleurs et leurs conditions de vie horrible...
Bref, il est temps de mettre en place de nouvelles habitudes qui feront du bien à tous!
Dans cet article, j’ai donc rassemblé 15 conseils (7 dans la 1 ère partie, 7 dans la 2 ème), points à aborder que je trouve absolument essentiel à prendre en compte.
C’est justement parce que le voyage et le respect de notre planète me touchent énormément, que j’ai pris le temps d’écrire le guide le plus complet possible. J’espère sincèrement qu’il t'aidera.
Tu pourras trouver la deuxième partie ici: Lien.
En espérant que ça ne te fera pas décrocher...
Car oui certes on ne peut pas contrôler les émissions de carbone des avions, les produits chimiques utilisés par les hôtels ou les plastiques utilisés dans les souvenirs vendus dans les destinations que nous visitons...
Mais on peut choisir nos moyens de transport, nos hôtels et logements, et faire des achats qui nuisent moins à l'environnement et créent plus d'avantages pour les populations locales.
1. Comprendre ce qu’est l’écotourisme (et faire attention au 'greenwashing')
Avant de commencer, j’aimerais également mentionner les conséquences du nombre croissant de voyageurs, le sur-tourisme vers les destinations les plus populaires du monde.
Par exemple, aux Philippines le gouvernement local a fermé Boracay en raison de la pollution. Avec plus de 2 millions de visiteurs annuels, l'écosystème ne pouvait pas gérer la foule, et le gouvernement local a dû prendre des mesures drastiques pour le sauver, même si les 17000 personnes qui vivent sur l'île dépendent principalement du tourisme pour gagner leur vie.
Le voyage durable (écotourisme ou encore voyage vert) consiste à faire des choix simples afin de réduire son impact négatif sur une destination donnée.
Souvent, il sera accompagné d’activités environnementales, comme du bénévolat dans des associations de protections de la nature, ou autre.
Individuellement, chacun de ces choix ne fait qu'une petite différence dans l'ensemble. Mais collectivement, ces petites choses se cumulent et peuvent avoir un impact énorme.
Les voyages écologiques et responsables deviennent de plus en plus à la mode, cependant il faut bien garder en tête que de nombreuses entreprises en profitent pour vous faire acheter leurs produits ou services qui se disent "naturels", "écologiques", et le tout dans un 'packaging' vert. C’est malheureusement aussi le cas de certaines associations qui useront de votre aide ou dons pour les investir à des fins des fins pas du tout éco-responsables.
Renseignez vous toujours sur les entreprises qui gèrent tout, et méfiez-vous des belles paroles en l’air et de la stratégie 'marketing' qui se cache derrière.
2. Choisir une destination respectueuse de l'environnement
Quand il s'agit de voyages éco-responsables, l’endroit qu’on visite compte tout autant que ce qu’on y fait.
Par exemple, des pays comme le Maroc et le Costa Rica investissent massivement dans la protection de leurs plages et de leurs 'spots' de surf contre l'élévation du niveau de la mer. Le tourisme est une partie importante de leurs économies.
En conséquences, ils ressentent les impacts sociaux et financiers de la pollution, de l'acidification des océans et de l'élévation du niveau de la mer plus fortement que les autres pays.
En revanche, les États-Unis et l'Australie ont annulé les réglementations environnementales au cours des dernières années, malgré les promesses faites à l'Accord de Paris sur le climat de réduire les émissions de carbone.
Alors, militez avec vos pieds, visitez des pays qui luttent contre le changement climatique.
D'où le prochain point...
3. Garder en tête qu'on vote avec notre argent touristique
C'est probablement comme ça qu’on peut faire la plus grande différence quand on voyage. Que nous voulions l'admettre ou non, l'argent fait tourner le monde.
Presque toutes nos actions qui détruisent le plus l'environnement découlent de gains financiers.
Ça signifie que choisir où on dépense notre argent peut faire une grande différence dans la croissance du marché du tourisme.
Par exemple, choisir d'aller avec un guide ou agence soucieux de l'environnement, même si ça signifie payer un peu plus, ou participer aux efforts de conservation, ou encore séjourner dans des logements éco-responsables peut vraiment changer la donne.
Il ne faut pas oublier que lorsque qu’on choisit de dépenser notre argent de voyage pour des entreprises respectueuses de l'environnement, ça ouvre la voie à davantage d'entreprises.
4. Avion et transports
L'aviation reste le pire mode de transport en matière d'émissions de CO2.
Les meilleures alternatives restent le vélo, les transports en communs, les bus, les trains, l’auto-stop, le covoiturage, ou même, pourquoi pas, la voile (et non les croisières).
Si vous voulez vous faire une idée:
- avion: jusque 350 g CO2/km
- voiture: environ 170 g CO2/km
- bateau (type cargo ou croisière): 60 g CO2
- bus: 60 g CO2/km
- train: moins de 10 g CO2/km
C’est pour ça que si vous avez le choix de votre destination, les pays les plus proches et les courtes distances sont sont préférés
...
Mais si vous devez voler, et que vous n’avez vraiment pas le choix, le mieux est de réserver un vol direct. Les décollages et les atterrissages sont les endroits où les avions dépensent la plus grosse partie de leur kérosène. De plus, essayez de vous renseigner sur les compagnies dernière, lesquelles semblent "les plus vertes".
Car l'avion a non seulement une énorme empreinte carbone, mais il utilise également une tonne de ressources comme des tasses de carburant et de boissons, en plus des déchets alimentaires. Malheureusement, les émissions globales de carbone continuent d'augmenter chaque année, car plus de personnes volent que jamais auparavant.
Ça veut donc dire qu’il faille devoir payer un peu plus pour ne pas avoir un vol avec escale et pour aider la planète.
Pour les déplacements quand vous êtes à destination, essayer de faire les visites via une voiture électrique, un vélo, un 'scooter' ou le mieux: à pied.
Les transports en commun sont également un excellent moyen de "côtoyer", littéralement, les habitants!
Mais des randonnées et des promenades à pied pour découvrir et s’imprégner d’un pays et de ce qui nous entoure reste de loin la meilleure option.
5. Privilégier les marchés et artisans locaux
On a tendance à oublier ce point, qui est pourtant d’une importance primordiale: acheter dans les marchés de producteurs locaux et éviter les 'fast-foods' ou les supermarchés avec des étagères remplies de produits importés. Car c’est grâce à notre argent qu'on soutient ces entreprises et fermes locales, et qu'on leur permet de rivaliser avec les marques internationales.
Tout ça aide à promouvoir le bien-être social et économique des populations locales, (surtout quand elles sont plus pauvres).
N'hésitez pas à vous immerger dans la culture locale: participez et ne soyez juste pas un observateur.
Car une partie du plaisir de voyager vient aussi de l'occasion de sortir de votre zone de confort et d'essayer différents aliments, d'écouter de la musique différente et d'explorer différentes cultures.
Après il faut aussi faire attention à un point: tous les plats locaux ne sont pas durables.
En Islande, manger de la viande de baleine est courant chez les touristes et les locaux. L'inconvénient est que les baleines sont en voie de disparition, et en soutenant l'industrie, ça alimente la demande de viande de baleine et affecte négativement les populations de baleines.
Et ça ne s’arrête pas à la nourriture. Qui fabrique les vêtements qu’on porte tous les jours, et dans quelles conditions travaillent-ils? Vous vous êtes déjà posé la question?
Je sais bien que ça peut être très tentant d’acheter des vêtements chez 'Zara', 'H&M' ou que sais-je... Qui n'aime pas pouvoir s’acheter des 'pulls' à 10 €?
Mais la réalité c’est que beaucoup de ces grandes entreprises de vêtements abordables (aussi appelés 'fast-fashion') ne paient pas leurs employés.
Cette industrie de la mode est coupable d'épuiser les ressources de la terre et d’utiliser une main-d’œuvre "esclave", bon marché pour nous procurer nos vêtements pas chers.
C'est pourquoi j’avais envie de mentionner ce point: c’est important de penser à ces aspects lors de l'achat de vêtements et de choisir des vêtements équitables.
6. Choisir des logements écologiques
Les éco-hôtels/auberges ou hôtels verts intègrent des pratiques et des produits verts dans leurs modèles économiques. La plupart des logements disposent d'équipements écologiques tels que des programmes de recyclage sur place et des repas préparés à partir d'ingrédients biologiques locaux. Les pratiques d'entretien ménager comprennent l'utilisation d'agents de nettoyage non toxiques et la réutilisation des draps et des serviettes. Et les éco-hôtels (ou auberges) utilisent des savons et des 'shampooings' en vrac au lieu d'emballages individuels. C’est un gros plus qui s'avère être une bonne alternative! Il n'y en a pas partout, mais heureusement des sites permettent de faciliter la recherche.
Par exemple :
* 'EcoBnb': 'EcoBnb' classe les options d'hébergement en niveaux d'éco en fonction du nombre de principes et de critères auxquels il répond.
* 'Green Pearls': 'Green Pearls' vous permet de parcourir les hébergements écologiques en fonction du type de vacances que vous souhaitez, comme le mariage, la plongée ou les végétaliens. Il existe également un système de classement pour vous aider à voir à quel point un endroit est écologique par rapport à d'autres dans la même zone.
En sachant que plus on partage un logement, mieux ça sera pour la planète, c'est pourquoi 'CouchSurfing' (dormir chez l'habitant) peut également être une bonne option pour les personnes aimant être en contact avec les locaux et qui n’ont pas forcément un gros budget.
7. Gérer sa consommation d’énergie
En complément au point précédent, la consommation d'énergie représente environ 60 % des émissions de carbone d'un hôtel. Afin de voyager tout en respectant l'environnement, on se doit de faire attention à la gestion des ressources, même dans un logement qui n’est pas le nôtre. Et ça passe par la révision des règles de base:
* éteindre toujours les lumières et réglez le thermostat avant de partir pour la journée,
* fermer les stores pendant l'été et ouvrez-les pendant les mois les plus froids,
* réutiliser les serviettes et gants de toilettes,
* laver la lessive à l’eau froide,
* utiliser une corde à linge ou la tringle de douche pour sécher les vêtements,
* prendre des douches plus courtes à des températures plus fraîches,
* garder les portes des autres pièces fermées lorsqu'on ne les chauffe pas ou ne les refroidit pas.
A demain pour la 2 ème partie qui comportera des points qui te surprendront sûrement !
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