Eurotrip #6: Athènes

Bonjour à tous!

Aujourd'hui, je continue la chronique du "voyage autour de la table" que nous avons réalisé (le premier fut Lisbonne). Ce curieux nom vient du fait que les deux voyages ont été planifiés de la même manière : après le repas, en train de parler autour de la table de la cuisine dans notre appartement et, après le coup d’œil quotidien sur l'application Skyscanner, rencontrer un vol pas cher à l'autre bout de l'Europe. Ce qui suit est une des phrases les plus simples mais qui marque souvent le début des meilleurs histoires espagnoles : "cap ou pas cap d'aller à... "

De cette façon, nous avons trouvé un vol aller-retour à Athènes partant de Hambourg pour seulement 64, 76 €. Parmi les vols low-cost, il est certain que ce n'est pas le moins cher, mais prenant en compte que les vols partant de l'Espagne pour la Grèce ne coûte jamais en dessous de 100-150 €, c'était une grande opportunité de visiter ce pays hellène. La même chose s'est produite lorsque nous sommes partis à Lisbonne, aucun d'entre-nous n'avait pensé, au cours de son Erasmus en Allemagne, finir aux confins méridionaux du continent européen. Mais c'est comme ça Erasmus, merveilleusement imprévisible.

Pour cette occasion, mes compagnons de voyage furent mes colocataires basques (Andoni, Monika et Isa), avec lesquels je suis aussi parti à Lisbonne, ainsi que deux de nos amis français (Alexandre et Mathilde).

Après avoir acheté les billets, ajouté à l'habituelle la montée d'adrénaline, nous avons commencé à chercher un logement avec l'aide de HostelWorld. Nous avons trouvé quelques hôtels pour moins de 10 €, parmis lesquels nous avons choisi Zeus Hostel en raison de sa situation, en plein centre-ville. Cela nous a coûté 8 € pour la nuit du dimanche et 7, 50 € les nuits de lundi et mardi, pour une chambre de 4 personnes, résultant à un total de 22 € chacun pour 3 nuits.

Une fois avoir réservé le transport et les chambres, les jours passèrent jusqu'à ce qu'arrive ce voyage tant attendu. Notre vol décolla d'Hambourg à 6h10 du matin et, combiné à une mauvaise combinaison de tramways, trains et métros nous avons été obligé de partir de Brême à 00h30 le samedi et à passer la nuit à dormir dans les transports publics, accompagnés de quelques hamburgers d'1 € de chez McDonalds à moitié chemin.

Une fois arrivé à Athènes, nous avons pris le métro jusqu'au centre ville. Bien qu'un billet unique coûte 1, 40 €, le trajet depuis l'aéroport coûte 5€ (réduit car nous sommes étudiants sinon cela coûte 10 €). Après 40 minutes passé dans le métro, nous sommes descendu à l'arrêt Monastiraki, où le métro te jette, de façon littérale, dans le plus grand chaos athéniens, sur une petite place bondée de gens sous le regard de l'Acropole d'Athènes. Sans aucun doute, cette première image d'Athènes nous restera gravée dans la mémoire.

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En descendant de Monastiraki par la rue Athina nous nous sommes dirigés vers notre hostel, après avoir observé ce dont nous avions été averti avant de partir à Athènes : ce n'est pas une jolie ville. Vraiment. Chaotique, pleine de gens partout dans les rues, avec des motos, voitures et taxis roulant dans tous les sens entourées d'immeubles décadents et appauvris. Athènes est méditerranéenne au plus haut point. Cependant, il lui manque cette touche qu'ont les villes telles que Naples ou Lisbonne, qui transforme leur décadence et leur laisser-aller en leur principale ressource esthétique. Athènes est moche, rustre, incompréhensible, sale et malodorante. Mais bon, elle est là depuis plus de 3000 ans, alors il y avait forcément quelque chose à voir. Et nous étions là pour le découvrir.

Moins de 10 minutes après nous nous trouvions devant la porte de notre hostel. Alors que pour un prix similaire, l'hôtel de Lisbonne était génial, celui-là était le reflet de la ville dans lequel il se trouve : miteux. La taille de la chambre était bien, la salle de bain que nous partagions et le reste de l'étage était assez bien quant à la propreté et les lits étaient normaux mais nous avons eu pas mal de problèmes avec la température de la chambre. La fenêtre, de par sa veille charpenterie délabrée, ne fermait pas très bien et l'eau chaude de la douche était assez limitée, ce qui fait que nous avons eu assez froid pendant le séjour, et même si nous avons dû mettre le chauffage, celui-ci ne résolvait pas tout le problème. De plus, étant donné que nous étions au dernier étage, nous ne captions pas très bien le Wifi dans la chambre, quelque chose d'impardonnable dans un hostel de jeunes. Malgré cela, si tu veux visiter Athènes et qu'économiser au maximum est l'une de tes priorités, aucune de ces raisons ne me permet d'éviter de recommander cet hostel. De plus, sa situation au centre nous a permit d'éviter de prendre les transports en commun ce qui est aussi une économie considérable.

Une fois installés dans notre hostel et grâce à l'heure de notre vol et au changement d'heure, nous avions presque toute la journée devant nous. Nous nous sommes dirigés de nouveau jusqu'à Monastiraki, où nous nous sommes promenés dans les nombreuses ruelles qui entourent la place et qui forment une sorte de souk, avec des boutiques et des stands qui vendent de tout : des chemises de touristes à des vestes militaires, en passant par tout type dimitation de marques.

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De là, nous avons trouvé par hasard l'entrée de l'Agora, et étant donné que nous étions le premier dimanche du mois, l'entrée était gratuite. Malgré le fait que les restes archéologiques qui témoignent de cette principale polis grecque ne sont pas spécialement impressionnants, le reconstruction de la Stoa de Átalos permet de se faire une bonne idée de ce qu'étaient les bâtiments qui formaient cette enceinte, expression même de la vie publique, culturelle, commerciale et politique de toute ville de la Grèce Antique. L'année dernière j'ai assisté, à Carthagène, à un des deux cours d'Histoire de l'Art et de l'Architecture proposés, donc j'avais encore à l'esprit tout ce que nous avions étudié sur l'art, la culture et l'architecture grecque. Sans aucun doute, cela m'a assez ému de voir que tout ce qui étaient jusqu'à présent seulement des diapositives d'un Powerpoint avait quitté l'écran pour se poser devant mes yeux.

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Un des principaux items de cette zone archéologique est le Temple d'Héphaïstéion, un peu surélevé, où il domine le reste de l'enceinte de l'Agora, et offre de belles vues sur l'Acropole. Malgré sa petite taille, ce temple est un des exemples les mieux conservés de toute l'architecture grecque, comme on peut le voir sur les photographies suivantes.

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Une fois avoir terminé la visite de l'Angora, nous avons continué à nous promener le long de la rue Adrianou, entourée d'un côté par une voie de train quasi-enterrée qui la sépare de la zone archéologique, ce qui rendait la vue de l'Acropole impressionnante au vu de la multitude de restaurants et de terrasses qui s'entassaient sur l'autre côté de la rue. Bondée de monde, nous avons continué à marcher sur cette rue jusqu'à Thisssio, où nous sommes revenu un peu sur nos pas pour prendre la rue Ermou jusqu'à Monastiraki, qui divise cette rue en deux parties totalement différentes. Le quartier situé entre Monastiraki et Thissio est chaotique et sale, plein de boutiques et de stands d'occasion qui vendent des objets d'occasion n'importe comment, comme vous pouvez le voir sur cette photo.

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À Monastiraki, nous reprîmes des forces en commandant un gyros, un plat typique grecque assez ressemblant au kebab, mais avec quelques différences qui le rendent beaucoup plus savoureux, comme le fait de l'enrouler dans un grand pain pita ou d'y ajouter des frites. De plus, il est possible de choisir entre type de viande, la traditionnelle souvlaki (version grecque du pinchito moruno) pour seulement 1€. Avec 2 € ou 2, 30 €, le gyros devient le principal allié du voyageur économe, tellement qu'on a l'impression qu'on va se transformer en gyros d'ici la fin du voyage.

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De là, nous avons continué à marcher dans la deuxième partie de la rue Ermou, dont l'ambiance commerciale et piétonne est beaucoup plus ressemblante à n'importe quelle autre capitale d'Europe que le reste de la ville. Cette route conduit directement jusqu'à la place Sintagma, seulement interrompue par une de ses nombreuses églises orthodoxes que l'on peut rencontrer à Athènes. Quand nous sommes arrivés à la place Sintagma, siège du parlement hellène, nous sommes restés un peu de temps pour profiter de la nostalgie du soleil méditerranéen en attendant que l'heure suivante sonne, heure à laquelle a lieu le changement de garde du monument au soldat inconnu. Cette tradition complexe met en scène les soldats, assez originaux, qui surveillent le mémorial, dont l'uniforme un peu ridicule et très drôle se voit compléter d'une étrange et incompréhensible chorégraphie altérant coups de pied au sol et mouvements très lents qui font que les gardes paraissent tout juste sortis d'un film de Jackie Chan. Un spectacle totalement inespéré.

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Une fois terminé le changement de garde, nous sommes entrés dans le fameux quartier de Plaka, plein de boutiques de souvenirs et de petites tavernes perdus dans un labyrinthe de ruelles et d'escaliers. C'est sans nul doute une des zones les plus agréables de la ville, dans laquelle l'horrible architecture et la saleté laissent place à des rues piétonnes et à des logements bien entretenus de deux ou trois étages, ce qui génère un climat plus détendu et tranquille, bien qu'il soit assez fréquenté. Comme nous étions dimanche, les terrasses étaient pleines de touristes et de locaux profitant d'un verre de vin ou de quelques bières allègrement, ce qui générait une atmosphère très appréciée.

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Fatigués de la longue nuit de voyage jusqu'à Athènes et d'une longue journée de marche à travers la ville, nous avons décidé de rentrer à l'hostel pour nous reposer un peu pour pouvoir profiter de la nuit. Avant de commencer le voyage, nous avions regarder sur les réseaux sociaux à la recherche de conseils et de recommandations où sortir faire la fête à Athènes, comme via cet article de Vice (dont le style m'a fait vraiment rire). Lors de cette recherche, j'ai découvert que notre première nuit à Athènes était aussi la Welcome Party des étudiants Erasmus du deuxième semestre, nous avions donc l'opportunité de faire profit de notre condition d'Erasmus et de nous joindre à une fête d'autres visages.

La fête avait lieu dans le quartier de Gazi (station de métro Keramikos), une zone pleine de bars et de boîtes de nuit dans lesquels il y avait pas mal d'ambiance pour un dimanche. Le bar Gazi View, se situe en haut d'une tour, et offre de belles vues sur l'Acropole illuminée. Le problème est survenu quand nous avons découvert que les prix étaient bien au dessus de notre budget (5€ la bière), et nous avons donc décidé de partir faire la fête à notre manière. Cependant, nous avons découvert, bar après bar, que tous les prix étaient semblables et, cet aspect joint au style vestimentaire que nous vîmes dans les différents bars nous menèrent à la conclusion que nous nous trouvions dans la zone BCBG d'Athènes. Par conséquent, nous avons décidé que ce n'était pas notre nuit et que le jour suivant nous essayerons d'avoir plus de chance dans d'autres quartiers moins chers.

Le jour suivant, nous nous trouvions à 9h45 à la Porte d'Hadrien pour faire un free tour de la ville, une de nos habitudes à chaque voyage. Quand nous sommes arrivés au point de rendez-vous, nous avons été surpris de ne pas voir plus de touristes qui attendaient ou alors un guide ayant l’accréditation typique qui le distingue. Nous étions en train de penser qu'ils étaient partis sans nous quand nous avons réalisé que notre guide était un homme d'environ 50 ans assis sur un banc juste à côté et que nous étions les seuls participants au tour.

Nous avions eu une première impression un peu bizarre du guide au premier regard, mais il s'est avéré qu'il est l'un des meilleurs que nous avons eu. Irlandais installé en Grèce depuis 23 ans, il parlait de la ville et du pays comme de sa poche, preuve de son intégration totale. De plus, une des choses qui nous a le plus plu est qu'il nous donna son opinion sur nombreuses affaires politiques et culturelles, sans tomber dans la neutralité qui est souvent présente dans ce genre de tours, ce qui nous a permis de connaître un peu plus la société grecque et la réalité de certains sujets comme la crise économique ou leur relation avec le reste de l'Europe. La tour a commencé avec la Porte d'Hadrien et le Temple d'Olympiéion, puis nous sommes passé par le Jardin National et le Stade panathénaïque qui a accueilli la première édition des Jeux Olympiques Modernes en 1896.

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Ensuite, nous sommes montés par les rue de Irodou Attikou et de Leoforos Vasilissis Sofias, où se trouvent les appartements du présidents et du premier ministre grecques (Tsipras) et de nombreuses ambassades, jusqu'à arriver au parlement, tout cela enveloppé agréablement dans une conversation très intéressante sur la crise, l'austérité, les coupes budgétaire, les salaires, le niveau de vie, la Troïka, les impôts, l'économie submergée... c'est-à-dire tout ce qui apparaît dans les titres après le nom de la Grèce. Sur la place Sintagma la conversation s'est transformée en une géniale leçon d'Histoire sur le Seconde Guerre mondiale et sur certaines affirmations controversées de notre guide sur la xénophobie et l'apogée de certains partis d'extrême droite comme celui d'Amanecer Dorado (ce n'est pas qu'il l'aimait ou qu'il était pour lui, mais il essayait de justifier quelque chose qui, pour moi, n'est pas justifiable).

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Nous avons poursuivi le tour par la rue Ermou, en passant par la cathédrale d'Athènes, un bâtiment fade dont le chantier de restauration le rendait encore moins intéressant. La petite église qui était juste à côté de la cathédrale était jolie, ce type d'églises se trouvent à de nombreux endroits d'Athènes. Toutes les églises d'origine byzantine ont en commun leur construction en briques, leur petite taille et leur situation quelques marches plus bas du reste de la rue.

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Puis, nous avons fait une brève pause, pour ensuite aller à nouveau dans le quartier de Plaka, nous sommes entrés dans une petite boutique dans laquelle nous avons pu déguster quelques olives, de la feta et un shooter de plusieurs liqueurs grecques, un d'entre-eux fait avec du miel. En montant dans les rues de Plaka nous sommes arrivés au pittoresque quartier de Anafiotika, dont les rues étroites de murs blancs nous rappellent bien les photos typiques des îles grecques, et à n'importe quelle partie d'un village d'andalousie. Nous sommes aussi passés par une petite ruelle pleine de graffitis impressionnants, dont l'esthétique m'a énormément plu.

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Enfin, nous avons terminé le tour par la visite de l'Aréopage, rocher sur lequel se réunissait le Conseil de l'Aréopage, qui gérait la justice au sein d'Athènes. De là-haut on peut profiter de merveilleuses vues sur la colline de l'Acropole et de ses flancs verts, couronnés par la masse marbrée des murailles et du temple de l'enceinte. Avant de dire au revoir au guide et de terminer le free tour, il nous emmena jusqu'à l'entrée et nous donna quelques conseils quant à la visite de cet ensemble monumental.

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Tous les livres de mythologie grecque dévorés pendant l'enfance et deux années à étudier l'architecture me faisait sortir l'envie de visiter l'Acropole par la poitrine. De plus, nous nous sommes rendus compte que tous les musées et monuments d'Athènes sont gratuits si vous êtes un étudiant au sein de l'Union européenne en dessous de 25 ans, du fait que montrer la carte étudiante suffit à te permettre de profiter de l'histoire athénienne gratuitement. La visite de l'Acropole commença par la traversée d'un des majestueux Propileos d'autrefois, accès monumental à l'enceinte, où se situe aussi le petit temple d'Athèna Niké, qui surplombe la ville de son petit promontoire.

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Une fois traversé les Propileos, on se retrouve face à la façade principale du Parthénon, le plus célèbre de tous les temples de l'Antiquité. Détruit et dépouillé jusqu'à l'assouvissement durant des siècles, le Parthénon peine à maintenir la tête haute sur la colline de l'Acropole, souvenir du pouvoir que détenait Athènes autrefois. La façade principale était recouverte d'échafaudages dû aux constants chantiers de restauration, ce qui rend la visite du monument un peu décevante au vu de son état de conservation.

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Ce n'est pas que je n'ai pas aimé voir le Parthénon, car j'ai profité comme un gamin à essayer de détecter les fameuses corrections optiques qu'ont ajouté les constructeurs afin de le rendre parfait visuellement, apportant un concept complètement novateur au monde de l'architecture : seulement grâce à l'imperfection géométrique il est possible d'atteindre une perfection visuelle. Le problème est que la visite laisse une saveur amère en bouche en imaginant à quel point ce monument serait merveilleux s'il avait été conservé en meilleur état, comme les autres grands monuments de l'Antiquité tels que le Panthéon à Rome.

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En plus du Parthénon on peut y trouver un autre temple intéressant : l'Érechthéion. Son asymétrie et son organisation spatiale curieuse témoignent d'une exception au sein de l'architecture grecque, qui était assez conservatrice quant au maintien d'une série de typologie, marqueurs et précisions. La caractéristique qui ressort le plus de ce temple sont les Caryatides, statues de femmes qui soutiennent, en tant que colonnes, les portiques du temple.

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Enfin, il faut faire l'éloge de la fantastique vue que l'on de l'Acropole sur la ville, se divisant entre la mer et les montagnes, ce qui permet au visiteur de se rendre compte de l’impressionnante taille de la ville, avec ses presque 4 millions d'habitants. On y voit aussi les principaux monuments de la ville, comme le Stade panathénaïque ou le musée de l'Acropole, en plus des deux théâtres situés sur le côté de la colline.

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Une fois terminé la visite de l'Acropole, nous sommes descendus vers le sud, en direction du musée de l'Acropole, non sans reprendre des forces avec un gyros juste avant. La visite du musée, aussi gratuite pour les étudiants européens, est vraiment recommandée, tant pour son contenu que pour son contenant. Inauguré en 2009, le bâtiment est un projet très intéressant, avec plusieurs idées très intelligentes. La première est que le bâtiment tout entier se trouve surélevé par plusieurs piliers au dessus de restes archéologiques de logements et d'entrepôt romains et byzantins, qui sont montrés aux visiteurs grâce à différents sols faits de cristal, tant dès l'entrée principale qu'à l'intérieur du musée. Au sein du musée, le parcours de l'exposition est fait de façon très dynamique, qui fait que la visite n'est pas le moins du monde ennuyeuse. Les œuvres exposées sont choisies de manière très appropriée, on y trouve des sculptures grecques très connues comme le Moscophore.

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Mais sans aucun doute la meilleure partie est le dernier étage. Construit aux mêmes dimensions et avec la même orientation que le Parthénon, il montre les restes des frontons, de la frise et des métopes d'une manière très attrayante, les plaçant dans la même position que si elles étaient dans le Parthénon. Aussi, le fait qu'elles suivent la forme et l'orientation du temple fait que le dernier étage se démarque du reste de l'édifice et fait un tour complet sur lui même, donnant beaucoup de personnalité au bâtiment. C'est sans nul doute une vraie peine que la majorité des restes du temple ne se trouvent pas dans ce musée, dont les fenêtres donnent directement sur l'Acropole, au lieu de cela ils sont à plus de 2000 kilomètres dans les galeries du British Museum.

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Après avoir visité le musée, nous sommes retournés dans le quartier de notre hostel en nous perdant dans les rues de Plaka, afin de trouver un supermarché où nous pourrions trouver des boissons pas chères pour le soir. Nous avons seulement réussi à trouver un Carrefour Express dont les prix étaient extrêmement élevés, ainsi nous avons décidé de nous reposer un moment à l'hostel et de chercher à nouveau sur internet pour trouver un endroit pas cher ou sortir ou boire un verre à Athènes. Avec le nom de plusieurs bars en tête, nous sommes partis faire un tour, en découvrant peu à peu qu'il était impossible de trouver des bières à moins de 5 €.

Nous avons fini avec un hot-dog et une canette de bière (pour 1, 80 € les deux) à bavarder sur les différentes affaires sociales et politiques sur la place de Monastiraki, que les ancien philosophes discutaient dans l'agora athénienne. Là, nous nous sommes liés d'amitié avec deux garçons grecques, qui nous confirmèrent que la fête à Athènes était extrêmement chère, surtout en tenant compte de sa situation économique mal-en-point. Ensuite, nous sommes allés dîner à Psirri, un quartier central bondé de restaurants et d'art de rue. Nous avons trouvé une sorte de pâtisserie que la place Iroon, très joliment décorée, dans laquelle j'ai goûté à cet empanada délicieux d'épinards et de feta (2€).

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Le jour suivant, nous avons décidé de nous lever plus tard pour nous reposer un peu. Avec une sorte de Donut géant (70 centimes) à la main, nous nous sommes dirigés vers le Musée Archéologique National, aussi gratuit pour les étudiants. Ce musée réunit quelques unes des œuvres les plus célèbres de l'art grecque, mais il est assez mal organisé comparé à celui de l'Acropole. Alors que le premier propose un parcours dynamique et simple qui rend la visite instructive et amusante, le Musée archéologique est formé galerie après galerie dans lesquelles s'entassent des centaines d’œuvres d'art, de manière un peu confuse et chaotique. En définitif, on peut voir les différences entre l'ancien et le nouveau mode de compréhension des musées et des espaces d'exposition en notant une évolution vers des systèmes plus interactifs et agiles.

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Ensuite, nous sommes allés dans le Champ-de-Mars, assez moche et dégradé, incluant des campement de vagabonds. Puis, nous nous sommes à nouveau perdus dans le revendiqué quartier d'Exarchia, épicentre du mouvement politique d'Athènes avec plusieurs collectifs anarchiques, communistes, antifascistes et tout ce qui termine en -iste. Après avoir bu une bière sur la place Exarchion, nous avons progressé jusqu'à l'Université d'Athènes, où nous avons profité du soleil méditerranéen et d'un bon gyros sur une petite terrasse. De là nous sommes retournés à la rue Ermou, où Isa avait vu un endroit pas cher pour se faire percer le septum (seulement 18 €, alors qu'en Espagne ça coûte 30 € et en Allemagne 60 €). Si cela vous intéresse de vous faire un piercing ou un tatouage, le lieu était vraiment pas mal, il s'appelait θHPIO, au 106 de la rue Ermou.

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Pour terminer ce voyage à Athènes, nous avons décidé de monter à la colline de Licabeto et regarder le coucher de soleil sur la ville. Nous sommes d'abord passer par un supermarché dans le quartier de Kolonaki, où nous avons pris quelques provisions (chips et bières grecques) et entamés la montée par ses rues abruptes. Même s'il y a un funiculaire pour monter, nous préférions économiser et monter en marchant, et par la même occasion brûler les nombreux gyros que nous avions engloutis pendant le voyage. Les vues que l'on a depuis le haut sont impressionnantes, étant donné que les immeubles blancs et détériorés de la capitale hellène s'étendent aussi loin que le permet la vue, limitée uniquement par les montagnes qui entourent la ville et la mer Égée.

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Quand la nuit est tombée, nous sommes descendus de Licabetos et nous sommes retournés nous reposer un moment à l'hostel avant de dîner. Nous sommes revenus au quartier de Psirri à la recherche d'un restaurant, vu que nous voulions essayer un peu plus de la nourriture grecque et dépenser un peu plus dans un repas (quand je dis un peu plus je veux dire passer d'un budget de 2 € à 7 €, c'est notre concept de luxe). Au final nous avons trouvé un restaurant avec beaucoup de spécialités, dans lequel nous avons essayé des plats comme la salade de tampule (un genre de riz avec de la menthe et du citron) et différents types de viandes à la braise. Nous, espagnols, nous avons bien aimé cet endroit, même si c'était un peu un attrape-nigauds pour les touristes, car on pouvait se réjouir de chose aussi simple tels que manger du pain avec de l'huile d'olive décente, mais les français, plus exigeant que nous, n'ont pas du tout aimé cet endroit.

Le jour suivant nous avions notre vol qui décollait en milieu de matinée, ainsi après avoir mangé nous nous sommes promenés une dernière fois dans le centre et nous avons mangé une glace. Le matin suivant, quand nous allions à pied attraper le métro pour l'aéroport, nous nous sommes trouvés face à une drôle de chose, sans aucun doute encore une image qui prouve à quel point Athènes peut être aléatoire et authentique : en face du marché central nous avons vu le butin d'un des pêcheurs en train d'être déchargé, aux dimensions impressionantes.

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Ma conclusion sur Athènes est que, bien que ce soit une ville horriblement moche, elle vaut la peine d'être visitée, tant pour voir de tes propres yeux les restes d'une culture aussi passionnante que l'était celle de la Gréce Antique que pour voir les similarités et les différences méditerranéennes que ce pays expose aux yeux de tous. C'est vraiment un voyage très intéressant, qui permet au voyageur de le faire de manière économe, et je le recommande vivement.

J'espère que vous avez aimé cet article et que ce sera de grande utilité à celui qui part en voyage à Athènes.

À bientôt!

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