Pour commencer...

Puisqu’il faut bien débuter quelque part, je pense que je vais commencer par me présenter. Je m’appelle Manon, j’ai vingt ans et je suis étudiante à l’université, en troisième année de Sciences Politiques, quelque part dans le nord de la France. Je vis avec mes parents, mon frère et mon chien dans une jolie maison dans un village voisin de la ville où j’étudie.

Mon plus grand rêve dans la vie, ce serait de faire le tour du monde. Que dis-je, ce n’est pas un rêve, c’est un but. Notre planète recèle de trésors à découvrir, de lieux à visiter, de personnes à rencontrer… Alors quand j’ai appris, il y a déjà quelques années, l’existence du programme Erasmus, il était évident que je voulais être de la partie. Je pensais pouvoir partir avant la troisième année, mais mon UFR avait posé les règles : on ne part pas avant la L3. Et bien pas de problème, je partirai en L3.

L’année dernière donc, je commence à me renseigner, je vais aux réunions, je rencontre les responsables du programme… Tout à l’air si simple, c’est incroyable. Je récolte toute la paperasse en me disant que bientôt je serai en Irlande ou en Ecosse, comme je l’avais toujours rêvé. Bon, et bien déjà, il faut redescendre sur terre, le seul partenariat avec le Royaume-Uni pour les étudiants en Sciences Po, c’est Manchester, et Manchester… C’est cher (on apprendra d’ailleurs plus tard que ce partenariat n’avait pas été renouvelé). Alors pourquoi ne pas partir ailleurs, vers des endroits que je n’aurais peut-être pas choisi directement. Mes trois choix sont donc : Varsovie en Pologne, Prague en République Tchèque et Oradea en Roumanie.

Je reviendrai plus en détail sur les points du dossier et toute la paperasse administrative. C’est un vrai parcours du combattant et l’accompagnement par l’université a été, pour ma part, totalement déplorable. Complètement absent pour dire la vérité. Mais bon. Nous sommes le 26 septembre 2017 et je suis en Pologne depuis quatre jours. Il ne pleut pas aujourd’hui à la différence de ce week-end. Faisons abstraction du temps capricieux :

« Nous y sommes! »

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