Se réveiller et passer à l'action

Une matinée nuageuse

Ouvrir les yeux sur une toute nouvelle ville ou un tout nouveau pays peut être extrêmement effrayant si vous ne savez pas ce qu'il peut bien s'y passer. Dans le cas de Rouen, et de la région de Normandie (dans le nord de la France) en général, ce sentiment peut prendre de l'ampleur à cause... du temps. Oui, la météo joue en effet un rôle important dans la vie quotidienne d’une ville et de ses habitants. Elle leur influe même un ensemble de caractéristiques, telles que leurs manières de s'exprimer, leur humeur, etc. Et il a fallu que je m'habitue, eh bien, à une immense quantité de pluie.

En fait, lorsque je suis arrivée en Normandie, il y avait un peu de neige aussi, mais ce qui m'embêtait le plus, c'était le ciel chargé de nuages qui menaçait au-dessus de la ville. En étudiant là-bas, vous vous rendrez compte que c'est le temps que vous aurez une bonne partie de l'année et ça peut être vraiment déconcertant. Néanmoins, ne vous laissez pas miner par le temps et profitez au maximum de vos jours sur place. Venant de la Méditerranée, je n'ai jamais eu à faire face à une telle situation et j'ai mis jusqu'à l'arrivée du printemps sur Rouen pour m'y habituer. Mais hé, la beauté de la ville suffit largement à vous faire venir, alors couvrez-vous bien et allez-y, faites comme moi!

Par où commencer

La première chose que vous devrez faire, c'est de créer quelques liens, quelques connections si je peux dire. Si vous êtes comme moi (ayant nulle part où dormir ou très peu d'informations sur la ville où vous allez), vous devrez d'abord vous diriger à l'office de tourisme de Rouen, contacter votre réseau étudiant Erasmus local (ou même tous les groupes étudiants), veiller à rejoindre tous les réseaux sociaux en ligne possibles de la région (tels que les groupes Facebook, etc. ) et ensuite, bien-sûr, vous rendre à votre université!

Je sais que le premier point peut paraître ridicule, mais je dois dire que ça m'a grandement aidée à savoir quelles étaient mes options d'hébergement étudiant et ça m'a aussi permis de mieux comprendre la ville. Bien-sûr, il est tout à fait possible également de faire des recherches en ligne, sur des sites de petites annonces ou des plateformes de colocation d'appartements, ou même de prendre des paquets de journaux locaux pour vous aider dans vos recherches.

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L'office de tourisme en face de la Cathédrale

On m'a donné deux catalogues, ou plutôt des guides pratiques, qui contenaient toutes les informations sur ce qui pouvaient intéresser un nouvel arrivant comme moi. Une carte pertinente répertoriant les points principaux de la ville (les sites, les places, la gare, etc. ), les coordonnées d'hébergement étudiant public et privé, des suggestions d'endroits où manger et boire, ainsi que des renseignements sur les transports en commun. Les employés m'ont également fait savoir qu'il y a un journal gratuit qui est distribué dans divers endroits de la ville, dont un à la sortie-même de l'office de tourisme. J'ai donc saisi mes trésors nouvellement acquis avant de me rendre dans un endroit tranquille pour commencer à passer quelques coups de fil afin de me trouver un toit.

Résidences universitaires et bureaucratie

Comme je n'avais pas un gros budget, j'ai d'abord opté pour la solution la moins chère : les résidences universitaires de Rouen. Avant d'arriver dans la ville, je n'avais pas vraiment compris si j'avais le droit de loger dans ce type d'hébergement, car mon université dépendait d'un autre système que celui de l'université de Rouen. Donc après m'être renseignée auprès de l'office de tourisme, j'ai pensé pouvoir tenter le coup. Mais au bout d'un certain temps je n'avais malheureusement toujours pas réussi à les joindre au téléphone, et une amie (qui faisait également son année Erasmus ici) m'a suggéré de regarder ailleurs, car rassembler la paperasse demandée pour ces résidences, ça aurait été… un peu le bazar. Elle-même a rencontré quelques difficultés quand elle est venue ici, et j'avais besoin d'une solution immédiate, j'ai donc abandonné cette idée. Si vous voulez rester, veillez à entrer en contact avec les personnes responsables au moins un ou deux mois avant votre arrivée et essayez de le faire… en français.

J'ai donc continué mes recherches de logement dans le secteur privé. J'ai fini par m'arranger pour obtenir un rendez-vous avec deux agences, alors que je n'étais même pas sûre de réellement vouloir partir pour une telle option. Une chose était sûre : je savais que j'aurais eu affaire à beaucoup moins de paperasse, et ce que j'avais repéré était à proximité du centre-ville. Et en plus, ce n'était vraiment pas très loin de mon université en prenant les transports en commun, un facteur que vous devrez absolument prendre en compte lors de votre choix final.

L'option de l'appartement

Bien-sûr, je n'allais pas m'arrêter là, j'ai donc commencé à prendre des rendez-vous avec plusieurs propriétaires d'appartement et/ou colocataires potentiels. Pour être honnête, je pense que la colocation d'appartement est la meilleure solution pour vous, surtout si vous arrivez à vous dégoter une bonne petite chambre dans une de ces vieilles belles maisons, ou un joyeux colocataire pour vous tenir compagnie, au moins pour commencer. Il y a, cependant, beaucoup de responsabilités, telles que le bail individuel, les dépenses d'électricité, même l'entretien de la maison (une vieille maison peut bien être mignonne, mais ça va de pair avec de nombreux problèmes, comme ceux de moisissure). Dans tous les cas, ne paniquez pas, il reste toujours quelques options, même pour ceux qui s'y mettent tard comme moi, tout ira bien!

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Les maisons typiques de la vieille ville, la plupart sont toujours habitées comme vous pourrez le voir

Repérage de mon université et de son campus

Après avoir fait le tour de mes options (on en est là), j'ai décidé d'aller voir à quoi ressemblait mon université. J'allais étudier à l'école d'architecture de Normandie (connue sous le nom d'ENSAN pour les gens du coin), elle se trouve dans le secteur de Darnetal, une banlieue plutôt rurale située à l'est de Rouen. Si vous êtes étudiant en architecture comme moi, je suis terriblement désolée, mais notre université est en fait située à l'extérieur du campus principal et ne dépend d'aucun département d'études de la ville. Vous pensez sûrement "Quelle poisse! " mais en réalité l'endroit est cool, vous verrez! Cependant, la plupart des étudiants sont regroupés dans une ville du nom de Mont-Saint-Aignan. En français, "Mont" est de la même famille que "montagne", pas vrai? Vous pensez peut-être qu'il s'agit là juste d'un jeu de mots mais, nope, les étudiants vivent bien au sommet d'une petite montagne.

En fait, le campus de Mont-Saint-Aignan est un endroit plutôt grand compte tenu de la taille de la ville de Rouen, et également du genre plutôt indépendant. En haut, vous trouverez la plupart des facultés (principalement en rapport avec les études financières), leurs bibliothèques et cafétérias respectives, ainsi qu'une grande partie des résidences universitaires. D'ailleurs, la ville s'étend également jusqu'au sommet de la montagne, le campus n'est donc par totalement isolé. J'y allais pour rendre visite à mes amis plus tard, mais quand je suis arrivée à Rouen, le site était quasiment interdit d'accès à cause de la fine couche de neige qui rendait le trajet dangereux.

Lorsque j'étais à l'office de tourisme, j'ai également fait la découverte que le Technopôle, situé à l'extrémité sud de Rouen, était un autre site d'intérêt universitaire. Avant mon arrivée dans la ville et pendant mes recherches de logement, j'avais vu ce qu'il se passait sur ce site et, après mon entière expérience Erasmus, je peux dire en toute confiance, qu'il n'y a pas grand chose à en dire. En fait, j'ai rencontré beaucoup d'étudiants du Technopôle qui préféraient prendre le métro tous les jours pendant quarante minutes pour aller jusqu'au Technopôle et louer un logement en centre-ville en dépit du coût et du temps perdu. Pourtant, les facultés du Technopôle (la plupart en rapport avec l'ingénierie) sont plutôt bien, et beaucoup d'opportunités y sont offertes aux étudiants, alors si c'est là-bas que vous allez, il n'y a pas de souci à vous faire!

Et puis il y a mon université, un cas isolé, dérivant seul à l'est. Ne pensant pas à grand chose, j'ai sauté dans le bus pour m'y rendre, et j'ai tout à coup senti en moi monter une angoisse. Vous savez, regarder un lieu sur Google, ce n'est vraiment pas pareil que de le voir juste devant vous, bien présent et menaçant. Évidemment, un peu étourdie, je n'avais pas vérifié si mon université était ouverte, et donc je me suis retrouvée devant un immense portail fermé en fer forgé, ce qui m'a grandement déçu et fait rire en même temps.

Heureusement, j'ai pu au moins jeter un coup d’œil à travers les barres de fer du portail, et j'ai pu apercevoir que mon université était vraiment unique; une vieille usine en brique rouge reconvertie en une école de la manière la plus excentrique et la plus appropriée qui soit! J'étais impatiente de voir l'intérieur du lieu dans lequel j'allais passer une grande partie de mes journées.

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ENSAN photographié un autre jour, j'espère que vous saisissez l'idée!

Retour en ville et traversée du fleuve

De toute façon, comme il me restait peu de choses à faire ce jour-là, et ayant tout un tas de problèmes encore à régler, je suis repartie pour me chercher quelque chose à manger et pour repérer d'autres lieux d'intérêt, tels que le musée des Beaux Arts et d'autres endroits du même genre. Dans l'idée de trouver un logement, j'ai décidé de traverser la Seine pour jeter un coup d’œil à l'impopulaire "Rive gauche" du fleuve, étant donné qu'un bon nombre des options que j'ai vues étaient situées dans cette partie de la ville.

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Traversée du Pont Corneille

Vous entendrez un bon nombre de gens, y compris moi-même, dire qu'il faut s'en tenir à la "Rive droite", où se situe le centre-ville. Cela dit, la Rive gauche n'est pas aussi mal famée que le laisse entendre la rumeur (toujours comparée à la Rive droite), mais il s'agit de la partie industrielle de la ville et donc, techniquement, la plus dégradée. Néanmoins, elle est toujours très animée et bondée de monde (et pleine d'endroits cools) alors n'hésitez pas, découvrez-la par vous-mêmes, faites-vous en votre propre avis et qui sait, vous pourriez peut-être préférer cet endroit au centre-ville! En plus, la plus grande partie de Rouen se trouve sur la Rive gauche, rappelez-vous en pour vos prochaines références.

Dès que l'on traverse le Pont Corneille, l'un des nombreux ponts de Rouen, on est accueilli par la vue sur l'église Saint-Sever au loin. À côté de l'église il y a un grand centre commercial avec un cinéma et d'autres aménagements, qui rassemble un grand nombre de personnes au quotidien. C'est un endroit très fréquenté compte tenu de son emplacement. Si c'est le genre de chose que vous aimez, allez-y.

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Saint-Sever

Fin de la journée

Après m'être bien promenée, il était temps pour moi de rentrer ou peut-être de me prendre une bière bien méritée. En ce temps-là, je ne connaissais qu'une poignée de gens à Rouen, mes choix étaient donc plutôt limités, mais je me suis rapidement fait des amis en quelques jours grâce à la rencontre étudiante hebdomadaire très spéciale que je décrirai dans mon prochain article. Vous voyez, en tant que nouvel arrivant, trouver de bons amis sera l'un de vos plus grands souci au début mais à Rouen, vous parviendrez tout à fait à établir des liens spéciaux avec toutes les personnes que vous rencontrerez, car l'ambiance est chaleureuse et familiale, tout ira bien!

Un bon endroit pour commencer, c'est le bar 'Délirium' (avec le logo du petit éléphant rose) qui est bien connu parmi les étudiants internationaux et français et qui se situe juste à côté du bâtiment du Gros Horloge, vous ne pouvez pas le manquer. Allez-y donc boire un coup, vous amuser et passer du bon temps, ça vous rendra le jour suivant plus facile!

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Yep, c'est juste derrière cette petite porte

À la maison

M'effondrer sur mon lit ce jour-là n'était pas si mal. Je me suis sentie plus légère et j'avais conscience que j'avais commencé à mettre les choses en ordre, et j'ai dormi comme un loir. Je savais que j'allais avoir du mal à trouver un logement mais quand-même, j'avais maintenant quelques idées, je devais donc juste continuer à creuser. En plus, le jour suivant promettait d'être digne d'une aventure, il n'y a donc rien à craindre, pas vrai? Toutefois, de toutes mes mésaventures que je vous raconterai dans mon prochain article, celle-ci m'a semblé durer une éternité!

Bonne journée et à bientôt !


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